BELRAIN, en Barrois - Belrain, Bellus-Ramus, village du Barrois, Diocèse de Toul ; l'église a pour patronne la Nativité de Notre-Dame* ; collateur, l'abbé se saint Léon de Toul ; la dime est partagée entre plusieurs décimateurs, que l'on peut voir dans le Pouillé de Toul. Seigneur temporel, madame Léchicaut ; juridiction du juge-garde de la même dame ; office, recette et baillage de Bar, présidial de Châlons, parlement de Paris. Il y a environ quatre vingts habitans dans Belrain, et un château à madame Léchicaut.
Il y a sur le finage un hermitage avec sa chapelle, sous l'invocation de sainte Geneviève.
Ce lieu est aussi célèbre par sa forteresse anciennement considérable. Il a donné le nom à un Doyenné de l'évêché de Toul ; Archidiaconé de Ligni. Ce doyenné a environ cinq lieues de longueur du midi au nord, et quatre de largeur. Dans cette étendue il y a quatorze cures, trois annexes, un prieuré, une chapelle, un hermitage et un oratoire de Malthe.
La terre de Belrain, anciennement
Beaurain (1), a appartenu à la maison de ce nom, aujourd'hui éteinte. En 1277, Guillaume de Belrain, Ecuyer, reconnait tenir de Thiébaut, comte de Bar, tout ce qu'il a à Beaurain, à Rosne et à Nicey, et devoir garde au château de Bar pendant demi-an et demi-jour. En 1335, Geofroi de Belrain, fils de Savary de Belrain, reprit ladite seigneurie d'Edouard, Comte de Bar. Il dit dans son aveu que feu son père avait acquis la terre de Belrain de Vauthier de Bauzée ; il reconnait en outre reprendre du même comte la maison de feu Guillaume de Belrain, écuyer, proche le château de Belrain. Geofroi de Belrain, chevalier, donna en 1417 son dénombrement pour la m^me terre au cardinal Louis de Bar.
Savary de Belrain, fils de Geofroi de Belrain, engagea en 1377, à Raulin de Bar, clerc et receveur du duché de Bar, ce qu'il avait à Ville-devant-Belrain pendant trois ans, pour une rente de douze francs par an.En 1597, M. Joachim de Dintéville, lieutenant au gouvernement de Champagne et Brie, fit ses reprises en qualité d'hétitier universel de dame Gabrielle de Stainville, sa mère, gouvernante des personnes et état de mesdames les princesses de Lorraine, des terres de Sommelonne, Monplone, Belrain et Ville. L'acte est du 2 décembre.
-page 109, NOTICE DE LA LORRAINE par Dom Aug. CALMET Tome premier, 2ème édition - 1840 - Lunéville, Mme George, libraire-éditeur
(1) Archives de Lorr. laye. cot. Bar.
*(Nativité de la Sainte Vierge)
Au cours de l'histoire on trouve diverses appellations pour notre village :
Rimaco (992, 1022), Boreia (1106), Bellusramus (1152), Belrein (1179), Bealren, Biaurein (1180), Belrain (1186), Bellus-Ramus (1217,15
80, 1711, 1749) , Biaurain (1259), Biaurains, Belren (1283), Belrains (1579), Berlain (1700), Belramus (1707), Beauremensis (1736), Beaurain (1756).
Attention 3 homonymes : un village en Picardie, un ancien village de la Sarre et un